Deuxième Numéro (N°1) : Endocrinopathies Congénitales

c’est sous le thème des « Endocrinopathies Congénitales » que nous abordons ce deuxième numéro du magazine. La Rubrique ScienSea sera entamée par un article ayant trait aux “Néoplasies Endocriniennes Multiples” qui permettra, par cela qu’il est ardu, la mise en valeur de l’importance de l’infiniment petit, dont la perturbation microscopique conduit à des dysfonctionnements macroscopiques multiviscéraux.

 L’être en bonne santé ne représente que ce fruit qui aimante les regards et accapare les chants des ménestrels jusqu’à même masquer le rôle substantiel des feuilles, du tronc et des racines dans l’épanouissement de ce qui était autrefois un simple grain. Des interactions constantes, des luttes perpétuelles entre la vie et la mort s’opèrent au sein de son organisme depuis ses premiers jours de vie. En effet, le zygote monocellulaire totipotent, mis dans des conditions favorables, jouit de la capacité de former tantôt un tissu osseux d’une dureté minérale, tantôt un tissu cardiaque athlétique ou encore un autre conjonctif nourricier et une matière grise qui orchestre toutes les symphonies de l’homéostasie. Cette dernière sentinelle nerveuse guette, brasse, analyse et filtre, tous les signaux sensoriels et sensitifs, physiques ou chimiques, afférant de chaque parcelle de l’organisme, et réagit en conséquence à toutes leurs doléances. C’est donc à l’émulation de cette fonction de dépistage permanent et précoce en anténatal que les articles “Hypothyroïdie Congénitale” et “21-Hydroxylase Deficiency” appellent, afin d’endiguer les conséquences désastreuses de ces pathologies.

 La masse tissulaire indifférenciée finit par se spécialiser en organes distincts mais tous complémentaires pour former un corps adulte, accompli et mature. Cette spécialisation généralisée se dessine selon les desseins d’une logique parfaite, une raison supérieure, une « âme collective », qui soumet toutes ses composantes à l’intérêt général, où les fonctions de chacune assurent l’unité du corps qui les unit. C’est dans cette optique que cette capacité de cohésion consciente ou inconsciente sera autrement présentée à travers le quotidien des étudiants dans le giron de la Bibliothèque Nationale d’El Hamma, dans l’article “Midi Seize-heures, Tel est le Créneau”, dans la Rubrique Cultiv’Art.

 Quant à la Rubrique Livroscopie, il y sera proposé un article qui s’attelle au grand Toynbee, sous le titre de “Guerre & Civilisation”. Phénomènes connus des vaillants soldats immunitaires qui nous protègent contre les envahisseurs étrangers mais aussi contre nous-mêmes, par la capacité que détient le système de défense naturel de neutraliser ses propres cellules qui, en subissant des mutations génétiques, cancérisent et ambitionnent de devenir plus grandes que l’hôte qu’elles sont censées servir.

 Parmi ces mécanismes de défense, nos cellules sont armées par la culture de l’apoptose : toute cellule possède une durée de vie génétiquement déterminée et déclenche son autolyse spontanément lorsqu’elle vieillit. Plus fascinant encore, cette autolyse peut être précipitée si une cellule subit une mutation qu’elle ne réussit pas à corriger, et afin de ne pas cancériser, elle se sacrifie pour laisser place aux jeunes, qui serviront mieux l’intérêt général. Elle dit stop, elle se retire, elle démissionne. Elle travaille par et pour les autres cellules.

 L’érection de la guerre comme nécessité historique qui articule la succession des civilisations, apparait être d’une importance équivalente en biologie. Les confrontations biologiques intérieures assurent l’intégrité physique et mentale de l’hôte, qui lui offre les conditions propices à son passage de l’être purement biologique à l’Homme raisonnable qui pense sa pensée, pour élever son niveau de perception de la réalité et frôler ce qui est réellement imperceptible, la culture et la sagesse. 

 Faisant abstraction des considérations socio-historiques et culturelles, l’homme pourrait suivre, mutatis mutandis, le même tracé du zygote qui lui a donné naissance, pour former un peuple intellectuellement actif, qui sublime ses oppressions refoulées, ses luttes intestines, ses violences sourdes et sournoises, en une force pacifique titanesque de marche solennelle, de chants spirituels et d’idées nobles qui tracent les voies bénites de la révolution.

Quand les médecins de la société représentés par ses intellectuels font défaut, comme insinué dans l’article “المثقف‭ ‬والثورة”, et n’arrivent plus à veiller sur l’intégrité physique et morale de leur pan de société, le Peuple finit par s’élever au-dessus de son élite et irradie toute sa splendeur au rythme des contractions saccadées de la raison qui saille les veines de la conscience populaire !

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Medpress-N°1-Endocrinopathies-Congénitales