De la Liberté – John Stuart Mill

Nazih Mohamed Zakari KOUIDRAT

John Stuart Mill considère la notion de liberté indissolublement liée à l’utilité, celle-ci étant le critère absolu de toutes les questions éthiques. L’utilité concerne au sens large les intérêts permanents de l’homme en tant qu’être progressif. L’objet de ce texte traite de quelques principes des libéralismes politique et économique, sous différents aspects notamment celui des limites de l’intervention légitime de la société et de l’état sur l’individu, selon la conception du père du libéralisme.

L’évolution de la Liberté

Au fil des années, le pouvoir exercé sur les individus a été détenu par une tribu, une caste ou un individu, par les liens du sang ou encore la force armée mais d’aucune manière à travers le peuple. Les esprits éclairés de chaque période nommaient « Liberté », la régulation du rapport de force entre celui qui détient le pouvoir et celui sur qui il s’exerce.

Plus tard, les tentatives de limitation des pouvoirs furent supplantées par la formation de partis démocratiques qui aspirent à défendre, contre les tyrans, les intérêts des hommes qui leur ont délégué leur pouvoir par des élections, de façon transitoire et révocable.

De nos jours, il est attendu que la volonté des dirigeants épouse celle de la volonté générale, du moins en théorie. Ne pouvant s’auto-tyranniser, il devient axiomatique que la nation n’a pas à être protégée contre sa propre volonté.

Au-delà du versant politique de la liberté, Mill écrit : « La morale est d’abord issue des intérêts et des sentiments de classe ». Comme il est répandu qu’une opinion non publiquement dominante puisse être réprimée autrement que par la loi, après la liberté politique, s’est imposée la liberté morale. Mill a pris l’exemple d’une opinion religieuse minoritaire acceptée par la loi mais qui tend à être socialement mise sous pression, en écartant ou en décriant ses adeptes. La démocratie peut être aussi tyrannique que l’oligarchie car elle ne permet pas de protéger les minorités. Afin de prévenir la substitution de la tyrannie politique à celle de la majorité sur la minorité, Mill défend la liberté de chacun et de tous, minoritaire ou majoritaire, pour trouver la limite de l’ingérence légitime du politique ou de l’opinion collective dominante, dans l’indépendance individuelle.

De la vitalité au dogmatisme

Les doctrines morales et religieuses représentaient, à leur genèse, une source de vie et d’exaltation de la pensée, tant les premiers disciples avaient le souci permanent de les étudier et de prendre pleine conscience de toutes leurs dimensions ainsi que l’ambition de les élever au-dessus des autres. Quand ces opinions deviennent à leur tour l’opinion générale, les descendants, la recevant par hérédité, cessent de l’étudier et deviennent accoutumés à croire et à accepter mécaniquement certaines attitudes, se sentant dispensés de penser l’essence des choses. Voilà comment se produit le déclin des doctrines.

La clôture des débats sur certaines préoccupations de la société, empêche les esprits orignaux, qui font l’histoire de leur époque, de fleurir et entrave les possibilités de former un peuple intellectuellement actif. Les opinions que l’on ne remet pas par moment en cause, se transforment en des vérités mortes, des dogmes, des superstitions.

De la sorte, on observe les hommes s’imprégner d’une vérité immédiate, puis la prêcher et l’appliquer aveuglement sans la moindre once d’humilité ou de réserve, qu’il existerait quelque part dans le monde une autre vérité qui la contredirait ou la modifierait. L’humanité progresse en substituant un fragment de vérité par un autre, un peu plus adapté au besoin du moment. De là, nous prévient Mill des velléités de considérer une vérité comme toute la vérité. « Il est important de laisser le plus de champ possible aux choses contraires à l’usage, afin qu’on puisse voir en temps voulu lesquelles méritent de passer dans l’usage. »

Ta7rache opiniâtre

Les opinions se forment couramment par l’amalgame de préjugés, de superstitions et d’intérêts légitimes ou illégitimes. L’opinion dominante possède autant de chances d’être juste que fausse. L’ingérence dans la liberté individuelle n’obéit de fait à aucun principe objectif, elle relève souvent de préférences personnelles : « […] Moins guidées, cependant, par la justification de ces intérêts que par la conséquence des sympathies et des antipathies qui en résultaient. Ce furent ces sympathies et antipathies, qui pourtant n’avaient que peu ou rien à voir avec les intérêts de la société, qui contribuèrent fortement à l’établissement des différentes morales ». Ceci ayant conduit de nombreuses personnes à utiliser la religion pour contrôler la conduite humaine et nourrir des ambitions personnelles étroites.

En général, les gens se disant sûrs ou convaincus d’une opinion, croient que ce sentiment subjectif est un argument suffisant pour l’imposer à d’autres. Cette conviction est souvent plus liée à la nécessité ou à l’importance de l’opinion pour celui qui la défend, qu’à sa vérité intrinsèque : « La vérité d’une opinion fait partie de son utilité. Nulle croyance contraire à la vérité ne peut être réellement utile », rétorque Mill.

Le philosophe anglais suggère alors des principes susceptibles d’aider à réguler les relations humaines et sociales, que ce soit par les autorités juridique ou morale de l’opinion publique, car « L’intervention du gouvernement est aussi souvent invoquée à tort que condamnée à tort ».

De l’individualité comme l’un des éléments du bien-être

Les plus grands hommes de l’histoire sont les esprits audacieux et courageux qui fécondent les idées de leur époque avec leur esprit, pour les substituer avec de nouvelles idées mieux adaptées, afin de permettre au progrès de se réaliser. C’est pourquoi, pour le bien de l’humanité, les individualités doivent s’affirmer. Il faut combattre l’uniformisation des personnes qui voient leur individualité restreinte dans les mêmes intérêts, les mêmes espérances et les mêmes divertissements.

Ceci dit, les individus témoignent d’ordinaire beaucoup d’admiration aux hommes de génie, sauf qu’implicitement, certains tiennent le génie comme caractère accessoire à leur propre vie. Ceux qui manquent de génie et d’originalité sont ceux qui en ressentent le moins besoin : « La plus grande difficulté ne réside pas tant dans l’appréciation des moyens qui conduisent à un but reconnu que dans l’indifférence générale des gens envers le but lui-même ».

Les impulsions, comme l’intelligence, font partie de l’être humain. Les fortes impulsions ne sont qu’une autre forme de nommer l’énergie. Le seul enjeu reste de trouver l’équilibre entre les différentes impulsions. De plus, le fait de contraindre l’individu à ne pas assouvir des goûts nuisibles aux autres, combat en lui son caractère égoïste et nourrit en lui son être social. « Un peuple, semble-t-il, peut progresser pendant un certain temps, puis s’arrêter : quand s’arrête-t-il ? Quand il perd l’Individualité. »

De la liberté de pensée et de discussion

Mill stipule qu’aucune opinion ne doit être réduite au silence. Si elle est juste, nous nous condamnerons dans la persistance dans l’erreur. Si elle s’avère fausse, nous nous serions privés d’un avantage autrement important, naissant de l’opposition de la vérité avec l’erreur, qui mène à un discernement plus pénétrant et lucide de la vérité. On n’est jamais sûr de la fausseté d’une opinion, sinon ce serait s’attribuer l’infaillibilité. Combien de vérités autrefois combattues, sont considérées actuellement comme justes. Socrate fut exécuté mais sa pensée continue d’irradier jusqu’à aujourd’hui. Même s’il n’existe pas de certitude absolue, il y en a quand même assez pour les utilités de la vie de tous les jours.

La diversité des opinions qui en découle, apporte le seul moyen dont dispose l’esprit humain pour atteindre la sagesse, à savoir la confrontation de son opinion à celle des autres, et s’exposer aux critiques en rencontrant et en écoutant ceux qui défendent leurs opinions de bonne foi. Ce n’est que de cette manière qu’une opinion, ayant résisté aux âges et aux réfutations, peut être présumée comme vraie.

De même, connaître les arguments de ses opinions et méconnaître ceux des autres ne justifie d’aucune façon le choix d’une opinion par rapport à une autre. Il faudrait également éviter de faire subir à sa propre intelligence l’injustice de n’écouter que l’interprétation des arguments des autres par ses maîtres, accompagnés de leurs réfutations. La vérité gagne plus chez celui qui pense par lui-même en faisant des erreurs que chez celui qui éponge des demi-vérités par imbibition : « C’est pourtant le cas de 99% des hommes dits cultivés, même de ceux qui sont capables d’exposer leurs opinions avec aisance ».

Il est habituellement relevé que les hommes, pour se conforter à propos d’un sujet quelconque, se réfèrent à l’opinion « du monde ». Pour l’esprit étroit, le « monde » se résume à son environnement immédiat : classe sociale, organisation, groupe de connaissances. Pour l’esprit ouvert, le « monde » se dilate jusqu’à toute son époque : « Il délègue à son propre monde la responsabilité d’avoir raison face aux mondes dissidents des autres hommes, et jamais il ne s’inquiète de ce que c’est un pur hasard qui a décidé lequel de ces nombreux mondes serait l’objet de sa confiance, et de ce que les causes qui font de lui un anglican à Londres sont les mêmes qui en auraient fait un bouddhiste ou confucianiste à Pékin ».

La liberté d’expression et d’action

En plus des libertés de pensée, d’opinion et de sentiments, les libertés d’exprimer et de publier des opinions sont absolues car indissociables des premières. On ne peut être à la fois en faveur de la liberté de pensée et opposer à la liberté d’exprimer ou de penser individuellement ou collectivement sa pensée. D’ici découlerait encore la liberté d’association entre individus sous n’importe quel but qui ne nuit à personne.

Rien ne justifie l’usage de la force contre les membres d’une communauté si ce n’est pour les empêcher de nuire aux autres. Les motifs selon lesquelles un homme peut être contraint d’agir ou de ne pas agir pour son propre bien ou pour paraître sage ou juste aux yeux des autres, ne sont pas suffisants. Ils peuvent constituer des motifs de remontrances ou de persuasion mais certainement pas de tort infligé à quelqu’un, quand il ne nuit pas à autrui : « Pour ce qui ne concerne que lui, son indépendance est, de droit, absolue. Sur lui-même, sur son corps et son esprit, l’individu est souverain ». Cette personne ne doit pas non plus faire l’objet de censure pour « mauvais exemple », car au contraire, si la personne s’avère dans le faux, son exemple peut servir, par les conséquences de son inconduite, d’exemple à ne pas suivre. Il est toutefois du devoir de la société de ne pas laisser tomber les adultes ayant des difficultés de comportement et de tenter de les conseiller et leur montrer de l’attention et de la bienveillance afin de les aider au mieux.

Nous rappelons par ailleurs que, chez Mill, le principe de liberté vient en deuxième position après celui d’utilité : « Le libéralisme ne vaut pas pour toute société, mais seulement pour celles qui ont atteint un certain degré de civilisation […]. Le despotisme est un mode de gouvernement légitime quand on a affaire à des barbares, pourvu que le but vise à leur avancement et que les moyens se justifient par la réalisation effective de ce but. », il ajoute « La liberté ne mérite pas même d’être respectée, sinon très partiellement, chez l’enfant ou l’homme non éduqué ».

D’un côté, Mill définit le critère à l’aide duquel l’homme peut être considéré comme « capable d’être libre », par son aptitude à entrer dans une discussion rationnelle et à se déterminer par le discours plutôt que
par la seule émotion (les enfants sont de fait exclus).

D’un autre côté, la participation au fait démocratique exige, selon Mill, un minimum d’aptitudes qui refléteraient la capacité du votant à comprendre et juger les réalités politiques. Il pourrait alors être exigé a minima un certain degré d’instruction (lire, écrire, habileté logique en arithmétique). Il ne s’agit pas ici d’exclure les masses mais plutôt de tenter de rendre les décisions plus sages, rassure Mill. Aussi, propose-t- il un droit de vote à tous les citoyens mais avec un nombre de voix plus grand pour les plus sages, assurant de la sorte la participation de tout le monde mais avec un poids différent au scrutin, du moins tant que ceci n’aboutira pas à la création d’une classe d’aristocrates qui confisque le pouvoir.

Il semble important de relever que le libéralisme millien se dresse contre tout interventionnisme étranger escamoté derrière une mission civilisatrice. S’il ne répond pas à un appel de la communauté concernée, JSM trouve inconcevable d’intervenir chez elle juste parce qu’à des milliers kilomètres de là, des personnes sans aucun lien et sans aucune légitimité, s’indignent de son mode de vie.

Etat, société et individu

Vivre en société impose de respecter les libertés d’autrui et de s’acquitter d’un certain nombre d’actes et de sacrifices pour défendre les intérêts et les membres de la société. Celle-ci a le droit de punir ceux qui ne respectent pas ces règles soit par la loi soit par l’opinion publique. Mill n’appelle d’aucune façon à l’indifférence et à l’isolation des individus de leur communauté, ou à s’y intéresser uniquement lorsque les intérêts personnels sont en danger. La liberté individuelle n’est également pas incompatible avec les contraintes légitimes qui peuvent être imposées à un homme pour accomplir des actes pour le bien-être d’autrui et de la société dont il bénéficie de la protection. « Je suis le dernier à sous-estimer les vertus privées ; mais elles ne viennent qu’après les vertus sociales. » En effet, ces vertus ne peuvent être inculquées qu’après une éducation sur les vertus sociales. L’éducation, une des principales justifications de l’intervention de l’état, fait office d’outil de prévention qui forme des personnes capables de bien se comporter, et de ne pas attendre leur nuisance pour intervenir. Il faudrait toutefois étudier les fonctions préventives de l’état avec soin, car l’abus est très facile, étant donné qu’il n’existe aucun acte qui ne pourrait conduire, en cas d’abus, à telle ou telle déviation. « En outre, il y a beaucoup d’actes directement dommageables à leurs auteurs qui ne devraient pas être légalement interdits, mais qui, commis en public, deviennent une violation des bonnes mœurs sociales, tombent ainsi dans la catégorie des offenses envers autrui et peuvent être justement interdits. C’est le cas des atteintes à la décence. »

Sur les questions d’intervention de l’état, les réticents sont moins gênés par la réduction de leur liberté que par l’atténuation de leur pouvoir. En exemple, dans le domaine de l’éducation, il va de soi que l’état doive imposer l’éducation à tous les citoyens. Il faudrait toutefois nuancer l’idée de JSM, car imposer l’éducation n’est pas la diriger. La diriger impliquerait la création de citoyens sous le même modèle, pensé par la majorité. Il propose que les parents s’occupent d’éduquer leurs enfants comme bon leur semble puis faire passer des examens obligatoires aux enfants sur des thèmes généraux, et si l’enfant échoue, les parents devront payer une amende. Les thèmes de controverses religieuse ou idéologique seraient exposés objectivement, où les élèves devraient connaître les différents arguments antagonistes sans pour autant prendre parti. Ceci vient en toute cohérence avec les idées de diversités d’opinion assurées par une diversité des éducations.

Les limites de l’autorité de la société sur l’individu

En sus des cas de violation des libertés individuelles, Mill invoque trois objections contre l’intervention de l’état. La première est que l’individu tend à mieux faire et à mieux se sacrifier pour les projets qui sont les siens que ne le ferait son gouvernement. La seconde est que les initiatives personnelles participent à la formation éducative et intellectuelle de l’individu et au développement de son sens social à travers des projets d’intérêt commun. L’homme devient son propre juge dans la protection des intérêts des autres, qui n’auront plus de protection extérieure. L’état pourrait jouer le rôle de dépositaire et de diffuseur des expériences déjà essayées pour transmettre leurs enseignements au bénéfice des nouveaux expérimentateurs. La dernière est le seul fait de restreindre le pouvoir de l’état qui tend naturellement à s’élargir. Etant habitué à administrer ses affaires seul, Mill estime que si on enlevait le gouvernement au peuple américain, il pourrait à travers un petit groupe de personnes, en reformer un autre et diriger les affaires civiles ainsi que l’administration centrale ! Un peuple libre ne peut être soumis à aucune bureaucratie : « Les gouvernants sont autant les esclaves de leur organisation et de leur discipline que les gouvernés ne le sont des gouvernants. », explique-t-il.

Le libéralisme économique et le libre-échange

Le libéralisme peut être résumé par l’autorégulation, par la concurrence des opinions et des valeurs, soumise au suffrage universel en politique, et à l’autorégulation par la concurrence des intérêts privés en économie.

Cette doctrine répond au principe selon lequel le seul garant des prix bas, est le commerce libre, n’ayant pour unique contrôle sur les producteurs que la volonté des acheteurs. Puisque le principe de liberté ne peut être
appliqué sur cette doctrine, les courants libéraux divergent sur le degré d’intervention de l’état sur le commerce, exemple : les mesures de précaution imposées sur les plans sanitaires et de protection des ouvriers. Le laissez-faire que prône Mill est encadré par l’utilité publique qui impose dans certains cas l’intervention de l’état qui fixe le cadre juridique du marché.

Bien que le libéralisme millien défende le libre-marché, celui-ci est marginal surtout dans les domaines qui touchent les intérêts de la société, où il défend l’intervention de l’état pour les protéger, car, par ricochet, ceci reviendrait à protéger ceux des individus : « C’est dans la défense de cette dernière que se trouve le véritable noyau du libéralisme millien, dont l’enjeu est bien davantage culturel qu’économique ».

Cependant, est-ce que l’acheteur peut être toujours considéré comme meilleur juge de la qualité pour réguler le prix ? Nullement. Il existe des domaines où les prix ne pourraient jamais être régulés par le marché, à l’instar de la culture et de l’éducation. N’ayant que des notions vagues et incomplètes sur l’éducation et la culture de l’âme, l’offre et la demande ne peuvent refléter les besoins réels, d’autant plus que ceux qui estiment pouvoir s’en passer, sont ceux qui en ont le plus besoin. En conséquence, le gouvernement peut prétendre à offrir une éducation et une culture meilleures que le citoyen ne le demande. JSM nous avertit par ce biais de réduire les activités humaines à de simples calculs économiques. « Il y a des domaines où il est préférable d’avoir un rendement économique inférieur pour exercer davantage cet esprit de liberté comme il en est d’autres où la liberté de certains, quoiqu’avantageuse pour la production, doit être bornée à cause de son effet néfaste sur les autres. C’est en pensant à cela que Mill défend l’idée des associations ouvrières dans la concurrence du travail (les syndicats), et de la création de coopératives de travailleurs, au détriment du développement d’une caste de riches capitalistes. »

Conclusion

Si d’aventure les lecteurs ont pu trier quelque vérité de la pensée du Philosophe Anglais, l’on suggère de mettre l’accent sur celle qui nous paraît la plus édifiante, car la plus susceptible de généralisation sur tous les autres courants de pensée. Cette vérité est incarnée par l’emprunt de l’isthme de la sagesse, proposé par Mill, en considérant les opinions et les vérités, les siennes comprises, non comme toute la vérité mais une partie de la vérité, et la nécessité impérieuse de les confronter aux autres courants afin de consolider et affûter ses propres vérités.

Références

  • De la Liberté – John Stuart Mill.
  • La Pensée Libérale, Histoire et Controverses – Gilles Kévorkian.
  • Les Penseurs Libéraux – Alain Laurent & Vincent Valentin.